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Lectures d’Asie

J’ai quelque peu laissé tomber le challenge ABC ces derniers temps, préférant piocher au hasard dans ma bibliothèque plutôt que de suivre la liste que je m’étais fixée. Et mon instinct me pousse actuellement vers des livres d’auteurs Chinois ou Japonais. C’est un peu mon pêché mignon, il y a dans l’écriture asiatique une poésie incroyable, et le moindre fait du quotidien prend une dimension onirique. C’est une chose que je ne retrouve pas du tout chez les auteurs Français, que je délaisse régulièrement.

Projection Privée Kazushige Abe

Projection privée, de Kazushige Abe, tout d’abord. Je l’ai lu lorsque j’étais en vacances à l’île de Ré, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Quelques semaines plus tard, il me faut me concentrer très fort pour me rappeler de ce dont ça parle. La lecture en est toutefois agréable et je l’ai dévoré en quelques heures.

L’histoire nous plonge au cœur du quotidien d’un projectionniste et de son troublant passé au sein d’une “secte”. Ou plutôt un groupuscule, au sein duquel il a subi un véritable embrigadement. Des souvenirs qui reviennent le hanter aujourd’hui, suite à la mort de plusieurs de ses anciens camarades. Une plongée dans un Japon violent, où peur et folie s’entremêlent. Une écriture crue, comme souvent dans les romans asiatiques, ce qui me fait les aimer encore plus.

J’ai également lu Balzac et la petite tailleuse chinoise, de Dai Sijie. J’aurai l’occasion de vous en reparler sur le blog de Jade pendant ses vacances. En attendant, je peux simplement vous dire que l’impression globale est la même que pour Projection Privée : pas de souvenir impérissable mais une lecture facile. J’ai, je pense, moins apprécié que Projection privée, car plus lisse.

Enfin, mon auteur chouchou, Haruki Murakami, et sa Course au mouton sauvage. Alors là, c’est le pompon ! Je pensais avoir déjà commencé ce livre, sans l’avoir fini, et finalement, je me suis rendue compte à la fin que je l’avais déjà lu en entier. C’est une des premières fois de ma vie que ça m’arrive, et encore plus avec Haruki Murakami, mon auteur préféré. Il faut dire que ce livre ne fait pas partie de mes favoris même si on y retrouve les ingrédients qui font le charme de cet écrivain : des personnages communs, ordinaires et sans nom, une femme fascinante, une touche de folie, des bars paumés et le Japon, si bien décrit. L’histoire est ici assez incroyable : un publicitaire est sommé par une sorte de mafia de retrouver un mystérieux mouton, doté d’étranges pouvoirs. Il part dès lors à sa recherche, accompagné de sa maîtresse, aux oreilles incroyables. Les indices s’enchainent, les menant d’une piste à l’autre et les confrontant à de drôles de personnages. Un livre très plaisant à lire mais qui ne laisse que peu de traces, contrairement aux autres écrits de Murakami (je me tâte d’ailleurs à relire les Chroniques de l’oiseau à ressort).

La course au mouton sauvage Haruki Murakami

Et enfin, livre en cours : Quatre générations sous un même toit, de Lao She. Il y a trois tomes, je ne sais pas si j’arriverai au bout. Lors de mes prochaines vacances, peut-être ?

Lectures d’Asie
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