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Le journal de mon père : la BD qui déprime

Un petit billet sur un livre, ça faisait longtemps non ? Alors qu’il trainait dans ma bibliothèque depuis des lustres, je me suis enfin décidée à lire Le journal de mon père, de Jirō Taniguchi. Cette BD raconte l’histoire de Yoichi, un Japonais rentrant dans sa ville natale suite à la mort de son père. Il n’y était pas revenu depuis des années, trouvant mille excuses pour repousser le moment où il devrait y retourner : trop de travail, pas le temps… La vraie raison est plus cruelle : il en veut à son père depuis le divorce de ses parents et le départ de sa mère. Ce retour est l’occasion de se souvenir de son enfance, de son mal être, et de comprendre bien des choses. D’apprendre à connaître son père, surtout, via les histoires que chacun partagera à la veillée funéraire. De se rendre compte que c’était un homme bien. Trop tard, malheureusement (cette phrase est tellement clichée, mais c’est le sentiment qu’on a pendant toute la lecture : “trop tard”).

le journal de mon pèreDésolée pour la photo, on fait ce qu’on peut quand on a un chat qui aime bien faire des bêtises :)

Pendant ma lecture, je réfléchissais à ce que j’allais vous en dire, et jusqu’à la moitié de la BD, je m’imaginais rédiger un article dithyrambique à son sujet. Une BD qui fait réfléchir et se poser des questions. Connait-on vraiment ses parents ? Est-ce qu’on n’aura aucun regret, quand ça sera à leur tour de partir ? Une histoire vraiment émouvante, où on comprend le poids des regrets, où on se dit que quoi que le héros fasse, il est trop tard : son père est parti à jamais.

Et finalement, pendant la deuxième moitié du livre, j’ai trouvé que c’était vraiment très (trop ?) déprimant, et aussi que ça me faisait culpabiliser énormément. Et je n’ai pas trop aimé cette sensation : ça ne me dérange pas qu’il y ait de l’émotion, au contraire (pour le coup, il y en a à la pelle), mais le côté culpabilisant, c’est un peu lassant. En même temps, peut-être que si j’étais sûre d’être une fille suffisamment aimante et attentionnée, je n’aurais pas pris la lecture de façon aussi personnelle.

Ça reste malgré tout une très belle BD, à lire quand on a le moral par contre, sinon vous risquez de verser quelques larmes.

(Bon, finalement, c’est un peu chiant de parler de bouquin, non ?)

Le journal de mon père : la BD qui déprime
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